10 Avr Socialisation de votre petit York
Une période délerminante
On considère qu’entre 3 semaines et 3 ou 4 mois d’âge, le chiot a la faculté de s’imprégner sans peine des éléments du monde qui l’entoure et de s’y habituer à vie. Grâce à une plasticité cérébrale marquée, son apprentissage et sa mémorisation des interactions avec l’environnement sont efficaces. Cette phase déterminante de son développement favorise la socialisation avec les personnes, les chiens et les autres animaux (chats notam-ment) et la familiarisation avec les images, les bruits, les odeurs, les situations iné-dites. Le chiot est téméraire et s’intéresse à tout. Il aime tout le monde et tout est prétexte à jeu. Passé cette période, l’animal gère plus difficilement les nouvelles informations et un élément inhabituel peut être un facteur de stress.
Le confronter au monde extérieur
Plus ses expériences et ses rencontres seront nombreuses avant 3 ou 4 mois, plus vous enrichirez son « disque dur » et en ferez un chien « bien dans ses pattes », sociable avec les humains, ses congénères et d’autres animaux, peu peureux et capable de s’adapter à toutes les situations.
Pour favoriser ce processus de socialisation et de familiarisation, il est conseillé de sortir votre chiot régulièrement, dès le jour de son adoption, et de lui faire découvrir activement les êtres qu’il sera amené à côtoyer. Emmenez-le en ville, dans la rue, au marché, dans une gare; mettez-le en contact avec des personnes des deux sexes, de tous âges, d’apparences différentes; allez à la rencontre des autres chiens de tailles, de races et d’âges variés; socialisez-le avec les chats.
Soyez toujours là, à ses côtés, pour le rassurer s’il panique face à une situation inconnue ou face à un être inquiétant pour lui. Inscrivez-le à une école du chiot près de votre domicile, où il fera son apprentissage du monde en compagnie d’autres jeunes.
L’éducation positive
Éduquer un chien revient à lui apprendre à respecter des règles, des interdits et à répondre à vos demandes. Le tout dans le but d’assurer sa sécurité et de vivre une cohabitation harmonieuse et sans heurt. Mais attention, être ferme avec son chien ne veut pas dire être brutal.
Tout comme éduquer un chien ne veut pas dire le dominer.
Les méthodes éducatives coercitives et violentes sont à proscrire. Elles sont dramatiques pour le bien-être et la santé mentale du chien, et dangereuses pour votre famille, car l’animal ainsi traité peut devenir agressif et incontrôlable.
Vous ne devez pas être dans le rapport de force avec votre animal mais dans la confiance. Vous devez l’éduquer avec respect et bienveillance – et être donc dans la bientraitance.
L’éducation positive s’appuie sur la motivation du chien. On insiste sur le renforcement positif – une bonne action est récompensée – et non sur la peur ou la crainte. Cette méthode n’est ni laxiste ni permissive, mais respectueuse de l’être sensible qui partage votre vie. Gardez toujours à l’esprit que la récompense a mille fois plus d’effet et de valeur pour le chien que la punition (la carotte vaut mieux que le bâton!). Vous n’obtiendrez jamais rien de bien de votre chien en lui hurlant dessus ou en lui infligeant une punition physique.
Oubliez ces méthodes!
Pour éduquer son chien positivement, il faut abuser des récompenses, mais pas forcément des friandises, même si elles sont très appréciées par la plupart des chiens : une caresse, une parole joyeuse, un jouet, une balade sont aussi efficaces sans être caloriques !
Votre rôle n’est pas de dresser votre chien, mais de le guider. Il faut donc savoir le comprendre, maîtriser ses propres émotions et, pourquoi pas, se remettre en question. Un éducateur canin qui exerce avec des méthodes positives et non coercitives peut vous épauler les premiers mois de votre vie avec votre chien, qu’il soit jeune ou adulte.